Souffle le vent, coule la rivière…rivière des songes infinis et étincelants de l’elfe par une nuit étoilée endormie sous le feu de ce ciel noir. Souffle brise nocturne, qui doucement effleure la peau de velours de l’elfe réfugiée dans son jardin secret. Chênes, tilleuls, pins et mimosas se mélanges dans un tourbillon de senteurs, pour enjôler n’importe quel esprit vagabondant en ces lieux. Quel apaisement ! Quelle sensation de légèreté ! Pourquoi quitter tant de douceur, et de bien être ?
Arwana Gelina, par une belle nuit avait décidé de dormir à la belle étoile, isolée du monde et de la populace. Pourquoi une telle décision ? Bien par envie tout simplement, de se retrouver un peu seule, ou du moins de rétablir sa communion avec la nature. Seule Gwidyon, sa licorne blanche tel le lin pure, l’avait accompagnée. Allongée à ses côtés, ses yeux ne s’étaient pas fermés. Etrange, elle ne voulait pas dormir et laisser sa protégée sans surveillance en ce lieu peut être plus sur que le continent mais qui n’en était pas moins empreint à certaines faiblesses.
La jeune elfe avait trop souffert de part le passé, et cette belle monture venue d’un paradis introuvable, ne voulait laisser un peu plus de souffrance sévir sur elle durant un sommeil profond dans une contrée lointaine et merveilleuse. Là bas, es douleurs physiques ne se faisaient plus ressentir. En effet Arwana, s’était faite percée le mollet et l’épaule par une flèche et son bras droit avait était brûlé par une bête immense lors d’une mission sur le continent. Qui plus est une rencontre avec un étrange démo lui avait enlevé quelques instantes toutes forces. La fatigue et la douleur ne pouvaient donc être que présent.
Ses longs cheveux vert émeraude ondulaient dans le l’air frais de cette somptueuse nuit au clair de lune. Sa fine peau clair, à peine couverte d’un linceul fin et doux ne ressentait aucun froid, aucune agression extérieure. Lovée contre la licorne, elle se fondait presque dans le décor. Toutes les deux, pourtant n’avaient rien fait pour se dissimuler aux yeux d’autrui car elles avaient justement choisi un endroit à découvert. En effet le lieu était dépourvu d’arbres. Un rond, peut etre de quelques mètres de diamètres, entouré d’arbres en tout genre, aux feuilles ondulant sous la brise d’une aube qui profilait à l’horizon de ce ciel orangé des beaux jours.
Les rayons du soleil apparurent alors un à un lentement, frappant le sol avec langueur et douceur à la fois. Puis ils vinrent frapper délicatement la peau de la jeune femme ainsi que le doux pelage de son amie. Toutes deux dormaient à présent à point fermé, rien ne les avaient dérangé de la nuit et le repos bien mérité avait été pris. Cependant, très vite après le levé de ce nouveau jour, des bruits distincts de pas se firent entendre. Mais aucune des deux ne bougea. Elles restèrent là lovées l’une contre l’autre, feintant le sommeil, attendant de voir si cela valait la peine de s’alarmer ou non de cette nouvelle présence qui n’avait pas jailli au plein milieu de la nuit mais au contraire à l’aube…
