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| Chenoa Satinka | |
| | Auteur | Message |
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Chenoa S Invité
| Sujet: Chenoa Satinka Dim 15 Oct - 23:12 | |
| Nom : Satinka
Prénom : Chenoa
Age : 15 août, semble âgée d’une petite vingtaine d’années, peut-être dix-huit ou dix-neuf ans… même si elle a une bonne centaine d’année en plus… (148 ans)
Origine : Assunta, terres aux limites du Royaume de Badira
Famille : Sa mère… son père et deux demi-frères avec lesquels elle ignore (ou semble ignorer) le lien de parenté…
Race : Fée
Profession : Garde-chasse
Caractère :
Chenoa à toujours été une personne dite pure (enfin si on veut…) : spontanée et sincère, simple et ingénue, immature et insouciante, honnête et à l’écoute des gens. Elle possède une gentillesse et une générosité innées qui font d’elle une personne attachante et sur qui on peut compter.
Curieuse, attentive et énergique, Chenoa veut tout savoir, tout connaître, tout comprendre… ce qui l’a pousse à se montrer parfois trop indiscrète ou envahissante. C’est pour ces mêmes raisons qu’elle a désiré voyager, visiter, rencontrer d’autres peuples, d’autres cultures.
Souriante et enjouée, voire même souvent espiègle, elle parvient en général à se faire appréciée de par sa bonne humeur et sa joie quasi enfantine. Enthousiaste, elle se montre souvent entraînante et communicative, bien que n'en faisant souvent qu'à sa tête... Elle peut être fatiguante pour certains...
Elle a tendance à s’attacher facilement aux gens, sans pour autant en devenir naïve ou crédule. Elle s’attache et s’éprend facilement, mais jamais véritablement, elle n’est jamais tombée amoureuse, n’a jamais accordé sa pleine confiance à quelqu’un…
Physique :
Chenoa mesure 75cm… Petit me direz-vous… sans doute si l’on ne tient pas compte du fait que c’est une fée. Une jolie fée aux ailes immenses. Mais oh merveille des merveilles, elle peut atteindre la taille faramineuse de 1m65 !
Que ce soit sous sa forme originelle ou sous son apparence « humaine », elle a un corps élancée et svelte.
Ses cheveux forment une cascade, lisse et ondoyante, châtain clair aux reflets bizarrement gris-verts. Ils sont fins et doux comme des fils de soie et lui arrivent en bas du dos. Le plus souvent laissés libres, lorsqu’elle les attache c’est en une coiffure simple et rapidement effectuée…
Ses yeux sont d’un superbe et non moins étrange rouge rubis. Mais si on y prête attention, leur couleur change parfois selon son humeur, passant par une multitude de teintes et de nuances… Ils reflètent donc on ne peut mieux son humeur, voire ses pensées…
Une bouche aux lèvres fines, un petit nez droit et de grands yeux dessinent somme toute un visage charmant et souriant.
Signe(s) particulier(s) Mental(aux) : *cherche* ... *ne trouve pas*
Signe(s)particuliers Physique(s) : des ailes ? Sinon euuuuuh… ses yeux ? ….
Histoire :
Le Baron Manax … Seigneur d‘Assunta, terres aux limites du Royaume de Badira, Terres du peuple de Badira : les Fées. Royaume entre deux ères, entre deux dimensions
Il eu de sa femme deux fils : Okum et Kalyr… Sa femme étant morte quelques jours après la naissance de Kalyr (et oui, même chez les fées, ça arrive). Evénement dont il tint son fils pour responsable… Il devint froid et presque insensible.
Okum, l’aîné, destiné à devenir le futur baron, ressemblait fort à son père et reçut l’éducation pour… Bien qu’ayant l’espoir et le soutien de son père, ce dernier dut le rappeler à l’ordre plusieurs fois, ne lui passa aucune erreur, aucun écart… Présomptueux et sévère, Okum ne faisait guère étalage d’indulgence…
Kalyr reçut le même traitement que son frère… à la différence près que son père ne lui témoigna jamais aucun signe d’affection ou de respect… Kalyr devint aussi fort et instruit que son frère, mais fut rapidement triste et isolé, peu sûr de lui… finissant peu à peu par ne plus chercher à égaler son frère ou à trouver grâce aux yeux de son père…
Minbra était depuis toujours au service du Baron Manax. Belle et attentive, elle devint pour le baron un réconfort qu’il ne voulut s’avouer, un soutien et une compagnie qui lui fut rapidement plus que nécessaire… Elle avait alors 17 ans… Le Baron ne mit pas longtemps à la charmer, malgré sa réticence à s’avouer qu’il était de nouveau amoureux. Malgré tout, deux ans plus tard, elle donna naissance à un enfant.
Ainsi naquit Chenoa, sur Assunta, dans une immense et luxuriante forêt, la connaissant dans ses moindres recoins, s’y sentant à l’aise et c’est dans ces forêts qu’elle se plaît le plus et où elle se sent en sécurité… Depuis un temps bien plus long que ne dure une vie humaine, Chenoa se promène sur ces terres… la jeune fille est une fée. Une jolie fée aux immenses ailes d’un rouge quasiment aussi vif que celui de ses yeux.
De sa mère, elle a hérité sa grâce et sa beauté sauvage, comme dansante… De son père, elle a hérité ses cheveux clairs et ses yeux couleur rubis…
Sa mère s’est longtemps demandée pourquoi Manax avait décidé de garder sous son toit cet enfant illégitime… ainsi qu’elle-même… Peut-être parce qu’il s’était attaché à elle… Peut-être voulait-il une fille… Peut-être n’y a-t-il pas de véritable raison tout simplement… Okum et Kalyr avaient respectivement 80 et 48 ans à ce moment là (tout enfant qu’ils étaient… correspondant à peu près à 10 et 6 ans humains).
Curieuse et vive, Chenoa ne cessait d’aller et venir partout dès son plus jeune âge… Parfois, elle parvenait à entrer dans la bibliothèque d’une ville où elle tentait de déchiffrer les ouvrages qui s’y trouvaient, se cachant du regard des autres, des humains particulièrement qui l’effrayaient par leurs tailles. Souvent, dès qu’elle le pouvait en fait, elle se promenait dans la forêt, en déjouant la surveillance de sa mère pour aller en cachette voir la rivière, les animaux… Combien de fois s’était-elle fait prendre par Kerane, la « responsable en chef»… Combien de fois s’était-elle fait punir, privée de repas ou bien encore fessée pour s’être sauvée sans prévenir personne… Bien que toutes ces punitions fussent totalement inefficaces… Même les réprimandes de sa mère ne marchaient pas, trop petite (et trop têtue) pour comprendre pourquoi les autres avaient le droit de se promener partout et pas elle...
Elle voulait voir ce qu’il y avait dehors et comprendre ce que ces livres avaient de si importants pour qu’on en fasse ainsi collection… Elle voulait savoir pourquoi ceci était comme cela ou encore pourquoi ce dernier faisait ça et pas autre chose… Bref, sa ténacité et sa curiosité débordante apparurent très tôt, et tout aussi tôt, elle apprit à se servir de divers mimiques et astuces pour se faire pardonner de sa mère ou des autres fées, usant ainsi de son charme enfantin…
Elle s’était demandée plus d’une fois qui pouvait être son père, mais lorsqu’elle posait la question à sa mère, celle-ci rougissait et évitait la question, lui répondant qu’elle le saurait plus tard ou que ce n’était pas important… Chenoa, loin de se résigner, accorda toutefois un répit à sa mère…
Chenoa vécut ainsi toute sa vie dans la demeure du Baron, aidant à la cuisine étant petite… se sauvant dans les bois plus souvent qu’à son tour…
Le début de sa vie fut somme toute assez linéaire et ennuyeuses pour une enfant débordant de vie. Durant quelques années, Kalyr échappait souvent à l’attention de ses tuteurs pour se réfugier dans la cuisine… où il fit la connaissance d’une enfant aux yeux aussi rouges que les siens… Il s’attacha à cette enfant, jouant et riant avec elle.
Mais cela cessa bientôt, le Baron en ayant assez du manque d’obéissance de son fils, et peut-être également de peur qu’il n’apprenne la vérité sur cette fillette un jour, lui infligea divers châtiments, qui finit par se plier et se concentra uniquement sur son apprentissage durant un temps… Chenoa se retrouva seule… Se souvenant à peine du temps passé avec Kalyr…
Travaillant dans la cuisine ou auprès sa mère aussitôt qu’elle put, elle se contenta d’observer les autres, d’apprendre de sa mère les plantes et le langage des animaux .
Sa mère lui avait appris l’alphabet, mais elle n’avait pas d’ouvrages à offrir à sa fille… Celle-ci s’en trouva elle-même… dans la bibliothèque de la ville humaine la plus proche…
L’année de ses soixante-dix neuf ans (dix ans en âge humain), elle était assise dans un coin sombre de la bibliothèque, a l’abri du regard du commun des mortels, le livre aussi grand qu’elle ouvert en face d’elle, tentant de lire et de comprendre ce qui était écrit… Elle était tellement concentrée qu’elle ne s’aperçut pas que quelqu’un se tenait près d’elle.
« Tu devrais aller à la lumière, tu verrais mieux tu sais. »
Elle sursauta, faisant tomber le livre, et leva la tête pour apercevoir Kalyr debout devant elle. Les yeux écarquillés, elle balbutia, ne sachant comment se sortir de là. Kalyr s’assit près d’elle, en remettant le livre.
« Tu sais, il n’y a pas grand monde dans la bibliothèque en journée… Tu n’as donc pas à te soucier de ça… Je peux t’apprendre si tu veux… à lire… »
Ne sachant trop quoi répondre, elle cligna des yeux… Elle posa un étrange regard sur le jeune garçon.
« Mais… tout le monde dit qu’il faut pas vous parler, que c’est pas bien et que c’est dangereux… Pourquoi c’est dangereux ? T’as pas l’air méchant… » Puis fronçant les sourcils, l’air sérieuse, se renfrognant. « Je sais lire toute seule, j’suis plus un bébé ! »
Kalyr lui sourit, d’un sourire hésitant, celui de quelqu’un qui n’a pas l’habitude. Puis il ajouta comme s’il n’était pas sûr de ne pas dire de bêtise….
« Je sais que tu sais lire, vu le nombre de fois où tu viens là… Mais je peux t’apprendre à lire mieux… ou t’apprendre d’autres choses… »
Chenoa posa sur lui de grands yeux hébétés. Puis un sourire naquit sur ses lèvres, se répandant à tout son visage, alors qu’une joie toute infantile se faisait ressentir dans sa voix et ses gestes.
« C’est vrai ? Tu m’apprendrais ? … Tu m’apprendrais tout ? Tout ce que je veux savoir ? Ma maman elle dit toujours que j’suis trop curieuse et que c’est pas bien pour une fille, mais moi j’trouve ça bien, pas toi ? C’est vrai, on peut faire plein de trucs si on connaît tout… tu vois le livre là, ben c’est un livre d’histoire. » Elle fit un signe de tête pour renforcer ses paroles, tout à fait sérieuse. « J’arrive à lire, mais c’est trop compliqué pour moi… » Elle fit la moue, fronça les sourcils, et reporta son regard à nouveau radieux sur Kalyr. « Mais si tu m’apprends, je comprendrais, pas vrai ? … et tout plein d’autres trucs aussi… Je pourrais lire tout les livres qui y a ici et les comprendre… Je deviendrais intelligente et euh… cultivée, oui c’est ça cultivée… Tu trouves que je parle trop ? Ma maman, elle dit aussi que je parle trop et que ça la fatigue… C’est pour ça qu’ils m’ont demandé de sortir de la cuisine, ils ont dit que je les embêtais avec mes questions et mon blabla… Mais moi, je veux juste qu’on me réponde et pis c’est pas mal de vouloir connaître des choses pas vrai ? »
Kalyr, d’abord abasourdit par ce flot parole, ne put s’empêcher de rire. Ce qui fit cesser Chenoa pendant un instant… un court instant…
« Pourquoi tu ris ? J’ai dit quelque chose de drôle ? Dis, pourquoi tu ris ? »
Kalyr la regarda, étonné en lui-même que quelqu’un, une fillette de surcroît, le fasse sourire et rire aussi facilement. Il prit l’air le plus sérieux qu’il pût pour lui répondre.
« Non, tu n’as rien dit de drôle… mais t’as mère a raison, tu es bien bavarde, je comprends que cela puisse être fatiguant… Oui, je t’apprendrais ce que tu veux… enfin autant que faire ce peut…Je t’enseignerais ce que je sais et ce que j’aurais appris… Mais à une condition, aussi dur que ça peut paraître, il faudra garder ça pour nous… d’accord ? »
Chenoa, heureuse comme elle ne l’avait jamais été, sauta au coup du jeune garçon et acquiesça vigoureusement de la tête. |
| | | Chenoa S Invité
| Sujet: Re: Chenoa Satinka Dim 15 Oct - 23:13 | |
| [Suite]
Dès ce moment, Chenoa se hâtait de finir ses corvées afin de rejoindre Kalyr dans un endroit inoccupé. Il fit de son mieux pour répondre aux questions de la fillette, lui inculquant les divers connaissances qu’il étudiait, laissant seulement de côté ce qui touchait à la magie.
Pendant longtemps, Chenoa se montra avide de savoir, et les rencontres se firent plus difficiles à maîtriser pour Kalyr… la jeune fille manifestant une capacité à apprendre et à se souvenir assez impressionnante, voulant toujours découvrir plus… Bien sûr, les habitants de la forêt furent petit à petit au courant… Minbra posa des questions à sa fille, qui se contentait de lui répondre que Kalyr lui apprenait tout ce qu’elle désirait connaître…
Kerane punit Chenoa, mais cela n’eut pas plus d’effet que les autres fois, d’autant plus que Kalyr vint prendre sa défense…
Un printemps, alors qu’ils voletaient au dessus d’une rivière, Chenoa descendit et alla se poser sur une branche d’un arbre. Observant un instant le jeune homme qui l’avait suivi et qui semblait attendre, elle se mordit la lèvre, hésitante.
« Je… Je sais que je peux tout te dire… mais… je n’ai même pas osé en parler à maman et… tu vas trouver ça bizarre… même pour moi… et … »
Voyant qu’elle ne poursuivait pas, Kalyr fronça les sourcils et se rapprocha un peu, baissant inconsciemment le ton.
« Quelque chose de grave ? Allez, arrête, tu m’fais peur. Qu’est-ce qu’il y a ? »
Chenoa sourit et secoua la tête.
« Non, rien de grave, ne t’en fais pas. C’est simplement que… enfin, j’ai confiance en toi… mais si tu avais peur… ou si quelqu’un venait à l’apprendre… je… »
Elle ferma les yeux et inspira longuement avant de se lancer, son regard de nouveau rivé à celui de Kalyr.
« Je crois qu’il vaut mieux que je te montre, ca sera plus simple, et plus rapide, que si j’commence à me lancer dans une explication… mais… il faudra le dire à personne d’accord ? j’ai peur que… enfin je sais pas trop, mais je veux pas que les autres sachent, tu veux bien ? hein ? »
Alors que Kalyr acquiesçait faiblement, l’air à présent visiblement plus intrigué et amusé qu’inquiet, la jeune fille alla délicatement se poser sur la terre ferme, levant les yeux vers lui. Elle inspira, se mordit de nouveau la lèvre, secoua la tête, soupira… et se décida enfin. Sous les yeux médusés du garçon, la jolie petite fée de quelques dizaines de centimètres devint une ravissante demoiselle approchant sans doute le mètre soixante dix. Certes, elle avait encore ses ailes, et ses yeux étaient d’une couleur peu commune chez les humains, mais mise à part cela… Comme si elle lisait les pensées du jeune homme, ses ailes disparurent, ne laissant qu’une jolie humaine devant les yeux de Kalyr. Ce dernier fait, lui, ne le troubla guère, étant donné que la plupart des fées en était capable.
« Tu vois ce que je voulais dire par « trouver ça bizarre » ? … et pourquoi je veux pas trop que ca se sache… comprendre les animaux, contrôler le vent ou l’eau ou encore faire des incantations, c’est… normal… enfin tu vois… beaucoup de gens peuvent… enfin un certain nombre… mais… enfin… avoir la capacité de prendre une taille humaine… »
Descendant à son tour de la branche, Kalyr vint se poser en face de Chenoa. Il leva la visage pour la voir, avant d’être pris d’un fou rire. Chenoa fronça les sourcils, s’asseyant et retrouvant par la même une taille plus proche de celle du jeune homme.
« Ouais, ouais, moque toi… profites… avant que ne me prenne l’envie de t’écraser… … Bon, c’est bon, tu peux arrêter, on a compris, tu trouve ca drôle… mais ca ne l’est pas… pas du tout… »
Malgré tout, et malgré elle, le jeune fille souriait, prenant un air faussement boudeur… air que connaissait trop bien Kalyr pour se laisser tromper. Prenant enfin sur lui, Kalyr se calma et, avec un sourire, tentant de réprimer de nouveau son envie de rire, il tapota de sa petite main le genou de la jeune fille… ce qui ne la calma pas vraiment.
« Je me moque pas… c’est juste que… enfin… j’imaginais pas que tu… que tu… pouvais être si… grande. Et depuis quand tu peux … faire ça ? tu le contrôle ? Pourquoi tu m’as rien dit avant ? »
« Depuis quelques années… T’as été pas mal occupé et… je voulais pouvoir le contrôler comme tu dis… La plupart des personnes auraient été inquiètes ou auraient pris peur… mais non, toi ca te fait rire, forcément… Je savais comment tu réagirais… comme si t’avais besoin d’une raison supplémentaire pour rire… franchement… c’est pour ça que… Enfin, je crois, je sais pas trop en fait… p’tre aussi parce que c’était amusant de se promener en ville, devant tout le monde…Bon, d’accord, on m’a pas mal dévisageait, à cause des vêtements ou de la couleur de mes yeux… ou p’tre juste parce que je suis super jolie. »
Souriant à son tour, il acquiesça.
« Oui, sans doute, ils ont dû te trouver irrésistible… T’aurais du me le dire… j’avoue, j’aurais pas du rire. Je m’en excuses… mais t’aurais vu ta tête… pis je m’attendais pas à ça… au moins, t’es rassuré, je me suis pas enfui. … T’es allée souvent en ville ? Comme ça, je veux dire ? si quelqu’un t’avais vu te transformer… »
« Non, personne ne m’a vu… si même toi tu t’en es pas aperçu, ca craint pas grand chose de se côté là… Et sinon, oui, j’y suis allée souvent… une dizaine de fois… p’tre un peu plus, mais j’ai vraiment fait attention à chaque fois, promis. »
Elle reprit sa forme originelle, alors que Kalyr s’asseyait à côté d’elle. Ils continuèrent leur conversation un long moment, le soleil descendant à l’horizon, Kalyr tour à tour moqueur et protecteur, s’inquiétant de ses balades solitaires auprès des humains et s’esclaffant en l’imaginant au milieu de la forêt avec sa si grande taille, Chenoa lui parlant pendant des heures de ce qu’elle avait vu ou fait, lui faisant promettre de ne rien dire à personne et se mettant à rire avec lui bêtement sur ses délires.
Cela dura encore quelques années, jusqu’à ce que le jeune homme atteigne l’âge de 150 ans (environ 19 ans). Chenoa venait quant à elle de fêter ses 120 ans (15 ans). Personne n’était au courant pour son pouvoir, mais elle en parlait souvent avec Kalyr et une envie de plus en plus impérative d’aller plus loin se faisait sentir dans ses paroles et dans ses actes. Depuis quelques temps, il était question que Kalyr parte pour quelques temps, quelques très longues années, chez de la famille, loin, très loin de leur forêt natale. Chenoa, d’abord effondrée, finit par se dire que c’était peut-être l’occasion idéale pour en profiter elle aussi… Ils en discutèrent tous les deux pendant de longues journées, pesant le pour et le contre, se demandant combien de temps il passerait sans qu’ils ne se revoient. Certes, une vie de fée était très longues, et ils auraient toutes les possibilités de se revoir, mais… dans combien de temps si chacun partait de son côté ? Finissant par se décider, Chenoa lança l’idée en l’air un jour, en parlant à sa mère. S’arrêtant dans son travail, celle-ci tourna le visage vers elle. Elle connaissait bien sa fille et si celle-ci en parlait si ouvertement, c’est qu’elle avait déjà décidé de ce qu’elle ferait… quoique puisse en dire sa mère. Elle lui dit devoir y réfléchir, qu’elle était tout de même bien jeune pour se lancer seule dans une telle aventure… mais que pouvait-elle faire ? A son tour, dès jours durant, elle y réfléchit, ne sachant que faire… protéger sa fille ? la laisser voler de ses propres ailes (au sens propre…) ? lui interdire tout bonnement et attendre qu’elle ne s’enfuie ? Non… mais toute seule… à son âge… Certes, Chenoa était débrouillarde et elle avait appris à sa fille tout ce qu’elle connaissait sur la nature et ses bienfaits… sans parler du fait que depuis son plus jeune âge, Chenoa faisait preuve d’un incroyable sens d’empathie avec les animaux… Se résignant, cachant au fond d’elle-même la peur de perdre sa fille, elle discuta avec elle, lui faisant acte de sa décision. Chenoa fut plus heureuse que jamais, serrant sa mère dans ses bras à l’étouffer. Il fut décidé qu’elle ne partirait qu’en même temps qu’un petit groupe, dont Kalyr, faisant ainsi une partie de chemin avec eux. Elle passa tout son temps auprès de sa mère, s’inquiétant à son tour de la laisser seule… Bien entendu, une fée au milieu de sa communauté n’est jamais vraiment seule, mais… Et puis… il y avait le Baron… Chenoa avait depuis longtemps cessé de questionner sa mère sur certains sujets, n’ayant plus réellement besoin de savoir le pourquoi du comment…
Ce fut ainsi que les deux jeunes gens quittèrent pour un temps indéterminé le village où ils étaient nés. Le cœur partagé entre la peine de laisser leur famille (moindre pour Kalyr sans doute), la peur d’être eux séparés par la suite et la joie de visiter d’autres contrées. Chenoa resta plus longtemps que prévu avec Kalyr, son envie de voyage ne refaisant surface que quelques années plus tard… Envie de voyage peut-être accentué par la récente admiration de Kalyr pour une jeune fée aux cheveux couleur blé prénommée Noreen. Cela lui faisait plaisir, même si elle devait s’avouer que la jalousie prenait une place importante vis-à-vis de la nouvelle venue… trop importante à ses yeux. Elle aimait bien Noreen et était, au fond d’elle-même, persuadé qu’ils seraient heureux… si cela durait évidemment… Elle tenait à Kalyr, le considéré comme un frère et savait que cela était réciproque, mais ne plus être la seule à compter dans son cœur était difficile à vivre pour la jeune fille, qui elle n’avait que lui…
La jeune fée partit, après encore moultes journées passées à deux, sans que Chenoa n’ait eu besoin de le demander, ce qui la soulagea. Ils se promirent de rester en contact (plus facile à dire qu’à faire, oui, mais que voulez-vous la jeunesse est ainsi), et Chenoa s’envola dans l’aube naissante de la forêt.
Durant de longues années, elle parcourut les terres, se mêlant aux humains, mais ne restant pas parmi eux, préférant la douce et rassurante atmosphère des forêts et prairies, ayant passée son enfance plus proche de la nature que de n’importe quelles autres formes de vie, si ce n’est les siens, partageant son temps entre les enseignements de son peuple, l’apprentissage du respect et de l’amour de cette nature omniprésente, et ses vagabondages aux alentours.
Une errance qui lentement prenait fin dans son esprit, la jeune fille commençant à trouver le temps long toute seule, malgré toutes les richesses et beautés qu’elle avait pu découvrir. Et ce fut dans un pays éloigné, perdue au milieu d’un groupe d’elfe, que Chenoa entendit parlait d’une île… de vagues souvenirs lui revinrent à l’esprit… était-ce Kalyr qui avait parlé un jour d’une île magnifique, cachée aux yeux de tous ? Peut-être… Elle décida de chercher cette île… ou tout du moins de chercher quelqu’un qui pourrait l’aider à… D’après ce qu’elle savait rare étaient les êtres à pouvoir ne serait-ce que l’apercevoir… alors y poser le pied…
C’est ainsi, cherchant quelque chose que nul ne connaissait, avançant pas à pas dans cette recherche qu’elle rencontra Nuala. A moins que ce ne fusse Nuala qui la trouva. Blessée, apparemment seule survivante de sa meute, la jeune louve n’avait guère de chance de survie seule sur ce territoire. Usant de son empathie et de sa connaissance des plantes, Chenoa parvint à la soigner et à s’en faire apprécier. La jeune louve et la jeune fée devinrent rapidement inséparables, ce qui obligea Chenoa à passer encore davantage de temps seule dans les bois. Duo étrange que ces deux âmes perdues, la première arrivant tout juste à la même taille que la seconde.
Elle ne savait plus vraiment comment, mais elle y était parvenue. Avec une louve pour seule compagnon, sans bagage, la petite fée aux yeux de feu avait enfin atteint le but de son voyage. Elle le savait, elle avait enfin trouvé ce qu’elle recherchait depuis si longtemps… et il s’agissait d’une terre… d’une île… Ynis Witrin…
Pouvoirs :
Empathie avec les animaux et capacité de prendre une taille humaine (1m65)
Armes :
Euuuh… sa louve ? Sinon, aucune, c’est une fée super pacifiste ma Chenoa
Talents/Hobby/Loisirs :
Passe le plus clair de son temps dans la forêt avec Nuala, connaît par cœur les différentes plantes, fleurs et racines de la forêt, ainsi que leurs possibilités d’utilisations. |
| | | | Chenoa Satinka | |
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